Mirage 2000-5 à l’Ukraine, Gaza, Européennes… l’essentiel de l’interview d’Emmanuel Macron

À trois jours du scrutin, Emmanuel Macron a accordé jeudi un entretien télévisé à l’occasion du 80e anniversaire du Débarquement, alors que les candidats jettent leurs dernières forces dans la campagne des européennes. Le président a annoncé à cette occasion la “cession” de Mirage 2000-5 à Kiev et la formation de 4 500 pilotes ukrainiens en France. Il a réitéré son choix de ne pas reconnaître un État palestinien et a attaqué la stratégie de l’extrême droite en Europe.

Le chef de l’État s’est exprimé jeudi 6 juin dans les journaux télévisés de TF1 et France 2, au terme d’une journée de commémorations du Débarquement du 6 juin 1944, à laquelle était invité le président ukrainien. Un entretien aussi attendu que contesté par les oppositions, à trois jours des élections européennes. 

De l’Ukraine à Gaza, en passant par la crainte de voir l’extrême droite européenne d’obtenir un score ce week-end, France 24 revient sur les principaux sujets abordés par Emmanuel Macron.

  • Mirage pour Kiev et formation de 4 500 pilotes ukrainiens

À l’occasion de cet entretien, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait fournir des avions de chasse Mirage 2000-5 à l’Ukraine afin de soutenir celle-ci dans la guerre qui l’oppose à la Russie.

“Nous allons annoncer la cession de Mirage 2000-5” vendredi, à l’occasion de la visite de Volodymyr Zelensky en France, a déclaré le président français, précisant que les pilotes de ces avions de chasse seront formés en France.

La France prévoit en outre de former 4 500 soldats ukrainiens, a poursuivi le chef de l’État, assurant qu’il n’y avait pas “aujourd’hui” d’instructeurs militaires français sur le sol ukrainien.

“Notre souhait, c’est aussi de former une brigade”, a-t-il ajouté. La France, a souligné Emmanuel Macron, ne veut pas “l’escalade de la guerre”.

“La paix, ça ne peut pas être la capitulation de l’Ukraine”, a plaidé Emmanuel Macron. “La paix doit arriver par le biais d’une négociation”, et ce moment, a-t-il jugé, n’est pas encore arrivé “puisque la Russie continue d’avancer”.

  • Un Français arrêté en Russie

Questionné sur l’arrestation d’un Français en Russie, Emmanuel Macron a confirmé cette information. “Pour être très clair (…), il travaille pour une ONG suisse qui a été fondée par l’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan”, a-t-il déclaré, ajoutant que cette ONG “fait de la diplomatie, des travaux de discussion” et “sert beaucoup de grandes figures internationales”.

Emmanuel Macron a assuré que ce ressortissant français recevrait les protections consulaires adéquates dans de telles circonstances.

Il a aussi déclaré que la Russie cherchait à “intoxiquer” et à “faire peur”, avec entre autres des cyberattaques et des attaques “informationnelles”.

  • Gaza : pas de reconnaissance d’un État palestinien dans l’immédiat

Le président Emmanuel Macron a également été interrogé sur la situation à Gaza, alors que les pourparlers pour un cessez-le-feu peinent à aboutir. “Chaque jour qui passe accroit le drame humanitaire et l’impossibilité de la discussion politique”, a affirmé le chef de l’État qui, par ailleurs, a dit ne pas avoir de nouvelles des derniers otages français aux mains du Hamas.

Les journalistes l’ont aussi questionné sur la reconnaissance d’un État palestinien. Là où l’Espagne, l’Irlande, la Norvège et la Slovénie ont officiellement pris une décision en ce sens, Emmanuel Macron considère qu'”aujourd’hui, ce n’est pas la bonne réponse car la situation n’est pas stabilisée sur le terrain. Reconnaître la Palestine alors qu’il y a encore le Hamas dans les tunnels ? Avec les responsabilités qui sont les miennes, ça n’est pas raisonnable de le faire maintenant”, a tranché Emmanuel Macron.

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